Burkina Faso - Mission Technique Consultative

Le Burkina Faso est exposé à divers risques hydrométéorologiques, incluant inondations et séècheresses. En prenant cela en considération, le Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable du Burkina Faso a demandé à ONU-SPIDER de mener une Mission Technique Conseil (TAM) pour évaluer les capacités et conseiller sur l’utilisation des technologies de l’information spatiales pour appuyer les mesures de gestion des risques et catastrophes et d’interventions d’urgence.

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Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable du Burkina Faso

La mission incluait deux experts d’ONU-SPIDER qui étaient accompagnés par des experts de l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL), le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) et le Bureau Régional d’UNOCHA pour l’Afrique de l’Ouest.

La mission incluait des réunions avec des représentants de huit agences gouvernementales, quatre organisations des Nations Unies et une institution régionale.

Plusieurs institutions gouvernementales au Burkina Faso possèdent déjà la capacité de travailler avec des informations et des technologies spatiales telles que systèmes de positionnement et navigation par satellite (GNSS), imagerie satellitaire et systèmes d’informations géographiques (SIG). Plusieurs institutions ont déjà reçu - d’une manière ou d’une autre - des données satellitaires sous la forme de NDVI ou informations météorologiques.

Toutefois, le Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) n’a pas de système d’information formalisé et n’utilise pas non plus de technologies modernes tel que SIG pour remplir sa mission.

Le Ministère de la Santé gère un circuit d’information rapide et compétent en ce qui concerne de potentielles épidémies en faisant le lien entre les villages dans les zones rurales et le Ministère de la Santé à Ouagadougou à travers les postes de santé et les bureaux régionaux.

Le Gouvernement du Burkina Faso développe un plan de contingence multirisque. Le plan est préparé par le Gouvernement avec les parties prenantes pertinentes, -bien que sans la participation du Secrétariat Permanent du Conseil de l’Environnement et du Développement Durable (SP/CONEDD)- et met en exergue les besoins en information pour une alerte précoce et une intervention d’urgence. Toutefois, dans sa version provisoire actuelle, ce plan ne propose pas de technologies et informations spatiales aux fins de gestion des catastrophes autres qu’une référence aux habituelles données hydrométéorologiques déjà utilisées.

Le bureau national du Réseau des Systèmes d’Alerte Précoce de la Famine (FEWSNET) au Burkina Faso reçoit des informations régulières sur le développement de la couverture végétale sous forme de données NDVI (Indice de Végétation par Différence Normalisée), dérivées du capteur AVHRR (NOAA) ainsi que d’autres fichiers de données relatifs au climat et à la végétation. Les données sont traitées par la NASA et USGS et livrées à FEWSNET dans un format SIG prêt à l’emploi. Au niveau régional, il y a une collaboration entre FEWSNET et AGRHYMET.

SP/CONEDD qui fait partie intégrante du Ministère de l’Environnement réalise le Programme National de Gestion de l’Information sur le Milieu (PNGIM). PNGIM est un réseau de plus de 30 institutions, principalement gouvernementales et académiques, incluant CONASUR, IGB, DM et DGPSA. Son principal objectif est de promouvoir l’utilisation des informations, spécifiquement les géo-informations pour la gestion de l’environnement en améliorant l’accessibilité et en adoptant des standards communs de données pour améliorer la compatibilité.

Actuellement, aucune institution gouvernementale n’est en position d’activer la Charte Internationale « Espace et Catastrophes Majeures ».

  • Intégration de l’accès et de l’utilisation des informations spatiales et des éléments technologiques dans le plan national de contingence multirisque qui est actuellement en développement, en particulier pour promouvoir son utilisation dans la cartographie des risques (évaluation des menaces et vulnérabilité) ;
  • Campagne de sensibilisation ciblant les preneurs de décision concernant les bénéfices de l’utilisation des informations spatiales, la capacité disponible dans le pays et les mécanismes régionaux et internationaux et ressources potentiels qui pourraient en être tirés.
  • Activités de renforcement des capacités dans le domaine de la télédétection, GNSS et SIG pour différentes institutions en fonction de leur rôle et de leur niveau. En particulier pour renforcer les compétences du personnel du CONASUR et dans la Direction de Protection Civile.
  • La révision des systèmes d’information spatiale existants, à savoir le système employé par le CONASUR et le DGPSA/SAP en intégrant des éléments modernes de télécommunication afin d’accélérer considérablement le flux d’information des bureaux extérieurs vers les quartiers généraux ;
  • CONASUR devrait établir des contacts avec des mécanismes internationaux d’information spatiale en situation d’urgence tels que la Charte Internationale : Espace et Catastrophes Majeures.
  • La nomination d’un point focal national pour coordonner les activités interinstitutionnelles au Burkina Faso avec ONU-SPIDER et la communauté spatiale.