Togo - Mission Technique Consultative

Togo - Mission Technique Consultative
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La République du Togo est sujette à de fréquentes inondations et sécheresses. Les invasions de criquets contribuent à mettre en péril la sécurité alimentaire de la population locale. A l’invitation du Gouvernement Togolais, une Mission Technique Consultative d’ONU-SPIDER a été sollicitée pour identifier les domaines potentiels où les informations et technologies spatiales pourraient jouer un plus grand rôle et proposer des recommandations sur la façon dont le Togo pourrait améliorer l’accès à ces ressources.

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Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières

Sous la coordination d’ONU-SPIDER, l’équipe de mission était composée de 10 experts du bureau régional d’ONU-OCHA en Afrique de l’Ouest, de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Agence Nationale de la Recherche Spatiale et du Développement du Nigeria (NASRDA), l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL), le Centre Régional de Formation dans les Enquêtes de l'Aérospatiale (RECTAS) et du Centre Régional Africain des Sciences et Technologie de l’Espace en langue française (CRASTLE-LF), basé au Maroc.

La mission incluait des rencontres avec représentants des différentes agences gouvernementales, y compris le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, le Département de la Cartographie et du Cadastre, les services d'incendie, et les représentants des Organisations des Nations Unies au Togo (OMS, FAO, PNUD, OCHA etc.). La mission incluait aussi un atelier de deux jours avec des représentants provenant de plus de 30 agences gouvernementales et institutions nationales concernées par les activités de gestion des catastrophes.

L’équipe d’experts a découvert que :

  • Reconnaissant la nécessité de réduire les impacts de catastrophes telles que les inondations, le Togo organise des mesures d’intervention d’urgence pour la gestion des risques et catastrophes (DRR). De telles mesures incluent des activités DDR en amont en termes de plans de développement, évaluation des risques, alerte précoce et préparation.
  • Le gouvernement togolais est dans la phase de mise à jour du plan de gestion des catastrophes avec l’appui des consultants du PNUD.
  • Alors que plusieurs organisations sont impliquées dans la gestion des catastrophes, aucune d’entre elles n’utilise les informations spatiales dans leur planning ou leur mise en œuvre. Les principales incluent le manque de sensibilisation parmi les décideurs sur l’utilisation des informations spatiales en gestion des catastrophes, le manque d’opportunités afin d’accéder aux informations spatiales, le manque d’expertise technique pour utiliser de telles informations et le manque de ressources financières.
  • Au Togo, plusieurs institutions gouvernementales ont la capacité d’utiliser le SIG, y compris le Département de la Cartographie et du Cadastre (DCC), le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, la Commission de l’Eau et l’Université de Lomé ;
  • Dans le contexte de la télédétection, le DCC et l’Université de Lomé ont tous les deux la capacité de traiter les données satellitaires.
  • Il est nécessaire de produire des données géospatiales pour la gestion des risques et catastrophes et d’interventions d’urgence. Néanmoins, la mission a pris note du fait que le Topographe Général est à réaliser une infrastructure nationale de données spatiales. Le projet dénommé SIGIT sera abrité par l’Institut National Géographique. Quand le projet sera terminé, toutes les données spatiales disponibles seront disponibles en format numérique et de nouvelles données seront collectées et mettront ainsi à jour la base de données existante ;
  • Actuellement, aucune institution gouvernementale n’est en mesure d’activer la Charte Internationale : Espace et Catastrophes Majeures.

 

Compte tenu des mesures entreprises par différentes institutions sur le DRR, une recommandation est faite à ces institutions pour utiliser les informations et la technologie spatiales pour la réduction des risques et catastrophes de façon systématique, par exemple grâce a la cartographie des risques et l'analyse de vulnérabilité.

Les décideurs politiques doivent être mobilisés et en ayant leur appui, les agences gouvernementales peuvent réaliser le projet SIGIT en se concentrant sur l’infrastructure de données spatiales et faciliter l’élaboration de données et le renforcement de capacités sur l’utilisation des informations spatiales aux fins de gestion des catastrophes et interventions d’urgence ;

Les institutions gouvernementales devraient effectuer un inventaire des données spatiales existantes (cartes topographiques, cartes thématiques, imageries satellites, photographies aériennes, ortho-photos et données géodésiques) et identifier les producteurs et utilisateurs de données spatiales ;

Les données spatiales devraient être disponible à tous les niveaux du cycle de catastrophe (prévention, atténuation, état de préparation, intervention, réhabilitation) et cela doit être incorporé dans le plan stratégique ;

ONU-SPIDER, la Charte Internationale et les autres mécanismes en place devraient fournir des données spatiales avec un minimum de demandes de traitements : il est recommandé que les agences/autorités de gestion des catastrophes tiennent un registre de l’appui offert par ONU-SPIDER et établissent un mécanisme de coordination avec ONU-SPIDER en cas de catastrophes ;

Les agences gouvernementales devraient faciliter le renforcement institutionnel à travers la formation de son personnel sur l’utilisation des applications SIG et de télédétection dans les domaines de réduction des risques et catastrophes et d’intervention d’urgence.