Cameroun - Mission Technique Consultative

Le nord du Cameroun est exposé aux inondations, aux glissements de terrain dans les régions montagneuses de l’ouest et aux émissions de gaz carbonique du fond du Lac Nyos, susceptible de causer des explosions. Entre 1980 et 2010, le Cameroun a subi presque 40 catastrophes importantes qui ont causé des dégâts économiques se chiffrant en millions de dollars. Le Gouvernement Camerounais a solicité une Mission Technique Consultative d’ONU-SPIDER pour évaluer le potentiel des informations spatiales à répondre à ces risques.

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Département de la Protection Civile (DPC) du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation

La Mission incluait des visites institutionnelles dans les ministères camerounais et institutions des Nations Unies impliquées dans la gestion des catastrophes ou des technologies spatiales. Un atelier des parties prenantes a été organisé, rassemblant plus de 70 experts de la gestion des catastrophes du Cameroun, communautés géospatiale et académique.

  • La mission et l’atelier ont mis en exergue le haut niveau d’expertise disponible parmi les organisations participantes au Cameroun, incluant l’environnement académique ;
  • Il existe des capacités éducationnelles pour former des professionnels qualifiés dans divers domaines lies a la gestion des catastrophes ;
  • Des ressources pour télécommunication (dont satellitaires) sont disponibles pour appuyer la prévention, l’alerte précoce et l’intervention en cas de catastrophes ;
  • Faible intégration des informations concernant les risques naturels dans les mesures de protection environnementale et faible niveau de sensibilisation de la population concernant ces risques ;
  • Absence de réglementation cohérente au sujet des risques naturelles.

L’équipe de mission recommandait l’incorporation de l’utilisation des informations spatiales dans les politiques visant la protection civile et intégrer l’utilisation des informations spatiales dans la gestion des risques et catastrophes et des mesures d’interventions d’urgence réalisées par l’agence de Protection Civile.

Comme la communauté de recherche et la communauté académique sont des sources majeure d’expertise pour la gestion des risques et catastrophes, le pays pourrait bénéficier de sa meilleur mobilisation, en particulier dans le domaine du renforcement des capacités au niveau national.

Il est recommandé à l’agence de Protection Civile ainsi qu’aux autres agences gouvernementales de fournir des formations sur la production et l’utilisation d’informations spatiales dans les mesures liées à la gestion des risques et catastrophes et des interventions d’urgence.

Les agences gouvernementales incluant l’agence de Protection Civile devraient établir une infrastructure de base de données géospatiales comme un moyen de partager des données plus efficacement.

ONU-SPIDER pourrait transmettre sur une base régulière et à la demande de toutes les parties prenantes l’accès aux données et informations des Observatoires Nationaux des Risques (ONR) établis en 2003 et dont la mission principale est de centraliser toutes les données disponibles sur les risques.

ONU-SPIDER pourrait également transmettre des données et des informations à la Station de Rechercher Géologique et Volcanologique (ARGV) qui surveille le Lac Nyos grâce au Directeur de la Protection Civile.